jeudi, octobre 09, 2008

In the middle of nowhere



Comme vous le savez bien...dans chaque voyage, on a toujours une histoire désagréable à raconter. Enfin, qui est désagréable au départ, mais qui par la suite se transforme en "l'histoire ludique" par excellence du voyage. Pour ceux qui sont fan de l'auberge espagnole, vous vous y reconnaitrez...

Nous étiâmes partis de Nha Trang au petit matin en direction de Dalat, située dans les montagnes et au climat tempéré bienvenue après quelques semaines sous la chaleur torride de la côte vietnamienne.

Tout allais bien jusqu'au moment où un peu après le diner, le bus s'arrêta brusquement au le bord de la route. Sans un mot du conducteur, les passagers se mirent à dévaller les quelques marches qui nous séparaient de la climatisation bienveillante à la chaleur du chemin bitumineux. Serait-ce déja la pause pour ce chaffeur à l'allure nonchalante? Serait-ce un rappel à l'ordre de la vessie de Monsieur Nguyen? Ou voudrait-il nous faire partager cet immense moment de solitude sur cette route désolée et peu fréquentée en fin de journée?

Quelques instants plus tard...voir quinzes belles minutes gourmandes et des poussières...Une dame charmante de type asiatique ( Hooouuu! Quelle surprise vous me direz? Mais, il est à noter que nous étions trois couples de touristes dans tous le bus plus deux voyageurs solitaires... ) , nous informa gentiment que la suspension était...comment dirais-je....SCRAP!!! Nous voyons ici un peu le problème du Vietnam, il manque énormément de ressources et l'entretien des choses ne semble pas être dans leur priorité...Mieux vaut prévenir que guérir...OUI! Mais avec des moyens financiers, CERTES! Les brebis touristiques égarées que nous étiâmes là remercièrent et lui demandèrent ce que le Maître du Volant comptait faire dans une telle situation dramatique?! La gente dame nous rassura en nous sussurant à l'oreille qu'un autre bus viendrait nous chercher de Dalat et qu'il arriverait dans...deux à trois heures!!! L'air ébahis, le cocus touristique ce fit en oeuvre pour sacrer notre camp de cette facheuse situation...D'un air décidé, nous arrêtiâmes moultes autobus et minibus en route vers notre destination. Le regard amusé des passagers et les Dongs (monnaie vietnamienne) qui brillaient aux seins des pupilles assoifées des transporteurs d'humains, nous décourageâmes car la dîme exigée était triplement élevée pour nous occidentaux. Question de principe nous refusâmes de nous laisser arnaquer de la sorte...quoique j'aurais probablement fait la même chose à leurs places...J'aime être l'avocat du Diable, El Diablo...Tabarnacos...mouahahahahahhaha!!!!!

Nous nous rengeâmes du coté de nos nouveaux amis acadiens et hollandais pour discuter de cette histoire et de nos voyages respectifs. Le temps passa et le soleil déclina dans son étreinte réconfortante. Puis arriva le dit "bus"....!!!!!!!! Un seul coup d'oeil sur ce fier destrier, nous en disait long sur sa capacité à recevoir des gens ainsi que leurs bagages....Mission impossible! Gang de Tâtâ! Nous étions une vingtaine et le minibus pouvait en contenir une douzaine maximum. Sans oublier nos précieuses victuailles... Gang de Tââtââ!!! Et de rajouter à la façon familiale : Osti d'gang de Wâbo!!! Diantre, qui est donc ce Wâ-bo? Un Wâbo est quelqu'un de simple d'esprit, de réservé et qui ne se complète pas avec la société. Wâbo : personnage amérindien de la très célèbre série télévisé québécoise; Les belle histoires des pays d'en haut. Voilà!

Ma femme...enfin les femmes des jeunes voyageurs que nous étions commençaient à trouver cela un peu...inquiètant. Les hommes aussi je dois dire, mais avec notre coté quartésien et rationnel, il est plus facile pour nous de ne pas paniquer et de se dire : Ben voyons, on va s'arrangé! lol

Avez vous déja vue une tentative de Tetris Humain dans un minivan surexploité?!?! C'est assez cocasse quand on regard ça de l'extérieur et d'un coté objectif....lol On a joué un peu, mais on a vite perdu quand l'évidence senti dès le début, nous sauta au visage comme la misère su'l pauvre monde en temps de récèssion! Pas de plaaaacceeeee!!!! Ni une, ni deux. Pierre l'acadien pèta une coche de "type solide" et engueula farouchement le pauvre Monsieur Nguyen pour qu'il nous arrête un bus, qu'il paye pour nous et au prix local de surcroit! Les familles vietnamiennes surenchérirent avec le fait qu'ils n'avaient pas juste ça à faire et que leurs enfants commençaient à être chialeux et affamés en tabarouette....oui, oui! J'ai tout compris ça tout simplement en observant les expressions faciales et le ton employé...lol

Que fit Monsieur Nguyen? Il s'assied alors au bord de la route et fuma une cigarette l'air décontract! Gène-toi pas mon homme! Après deux tentatives désespérés de la part de "Monsieur Service à la Clientèle.com" Un minivan presque vide accepta d'embarquer deux couples de touristes. Nous et le couple de Hollandais dont je ne pourrais vous dire le nom pour cause d'imprononçabilité...mais très sympathique par contre. Deux heures de routes plus tard, nous arrivâmes enfin à destination. Je vous évite les détails de la partie no.2 du périple...non pas qu'ils ne méritent pas d'être mentionnés, mais je crois que vous avez compris l'essentiel de mon histoire rocambolesque. Le voyage qui aurait du avoir une durée de six heures en pris le double. Mais comme toute histoire fini bien ( dans mon cas en tout cas... ), nous décidâmes de finir cette journée au restaurant avec les hollandais autour de quelques bières et de pizza du genre "confort food". Les acadiens que nous avions quitter dans le minivan no.1, nous retrouvâmes par hasard dans le même restaurant ( La suite des événements pour eux fut d'autant plus "amusante" que nous, mais passont... ) ! La soirée fut fort sympathique et bien arrosé! Le destin voulu que nous recroisions les acadiens à Saigon quelques jours plus tard lors de notre dernière journée en sol vietnamien. Biensur cette journée fut couronnée par une mini-tournée de bar vietnamien et rehaussé d'une petite pointe humoristique en souvenir de notre mésaventure commune. Fin.

1 commentaire:

Petite-Fleure a dit…

Mais comme tu es poétique mon chéri! Wow! Ca donne le goût de recommencer ce petit périble sur le bord d'une route perdue du centre du Vietnam...